Chronique d’un nul annoncé

Deux des meilleures défenses du championnat face à face : il ne fallait pas s’attendre à un festival offensif samedi au stade de la Route de Lorient. Rennes et Nice se sont longtemps neutralisés mais ce sont les Aiglons qui auraient pu empocher les trois points de la victoire.

Dans les coulisses du stade de la Route de Lorient
- Pépins physiques pour les Niçois. Diminué par une vilaine bronchite, Cédric Varrault a dû laisser sa place à la mi-temps à Thibault Scotto. Quant à Sammy Traoré, victime d’une entorse acromio-claviculaire dès la première minute du match, il a résisté une bonne heure avant de rendre les armes.

- Bigné le malheureux. Présent dans la tribune officielle, Yoann Bigné aurait bien aimé jouer ce match. Sauf qu’un léger abus de carton jaune l’a contraint au repos forcé. Formé au Stade Rennais et natif de la ville, le milieu de terrain aurait volontiers renouvelé sa performance de l’an passé où, vêtu du maillot niçois, il avait marqué face à son ancienne équipe.

- Prime à l’attaque. Une fois n’est pas coutume, Laszlo Bölöni avait décidé d’aligner une formation au tempérament très offensif. Monterrubio, N’Guéma, Vairelles et Piquionne étaient ainsi présents dès le coups d’envoi pour tenter de déboulonner l’arrière garde niçoise. En vain.

Les faits du match
15eme minute
Olivier Monterrubio récupère aux 20 mètres un ballon mal renvoyé par Abardonado. La frappe de l’ancien Nantais flirte avec la transversale de Grégorini.

39eme minute
Bien servi par Pitau, Cherrad, à gauche de la surface, crochète Diatta et tente sa chance du pied droit. Sans danger pour Cech.

84eme minute
Tout juste entré, Severino Lucas hérite d’un ballon aux 20 mètres. Le but est grand ouvert mais le Brésilien écrase et croise trop sa frappe.

92eme minute
Côté droit, Bakari élimine Vignal et s’ouvre le chemin du but. Entré dans la surface, il décale Meslin, idéalement placé. L’ancien Rennais, face au but vide, enlève trop son tir qui échoue sur la barre transversale de Cech.

Jeu et joueurs
Le jeu
Bien organisés autour d’une charnière centrale retrouvée, les Niçois, hormis en tout début de match, ont rarement souffert devant l’abondance d’attaquants rennais. Fidèles à leur tactique, les hommes de Gernot Rohr ont d’abord procédé par contres, avant de prendre l’ascendant en fin de rencontre. En face, Rennes a affiché la même solidité défensive, ce qui explique le peu d’occasions mais s’est montré trop imprécis dans les phases offensives pour espérer inquiéter Grégorini.

Les Rennais
Malgré la présence au coup d’envoi de quatre joueurs offensifs, le jeu d’attaque des Rennais n’aura pas énormément séduit à l’image de PIQUIONNE et VAIRELLES, rarement en bonne position. En fait, seul MONTERRUBIO a fait illusion, grâce à quelques centres bien sentis et à quelques coups d’audace, comme ce lob de la 58eme qui a failli tromper Grégorini. Derrière, l’axe ARRIBAGE-OUADDOU a tenu et VIGNAL a fait valoir ses qualités de débordement. Quant à CECH, bien qu’il s’en soit fallu de peu, il demeure toujours invaincu cette saison à domicile.

Les Niçois
Gernot ROHR affichait un large sourire à l’issue de la rencontre. Son équipe a bien récupéré le point qu’elle était venue chercher. Reste que la fin de match laissera sans doute une pointe d’amertume aux Niçois, plus particulièrement à MESLIN, ancien Rennais, que ce but manqué va certainement hanter quelques jours encore. Pour le reste, l’axe COBOS-ABARDONADO n’a rien perdu de sa légendaire solidité. De même que Noé PAMAROT, auteur d’une prestation exemplaire sur son côté droit. Devant, LASLANDES n’a pas connu son rendement habituel tandis que CHERRAD, volontaire, a tenté d’éclairer le secteur offensif des Aiglons.

François MARCHAL
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