L'OL en mode allegro

Dans une ambiance extraordinaire, l'OL, a été officiellement sacré champion de France après avoir fait match nul avec Nice. Un résultat que l'on oubliera très vite.

Dans un stade de Gerland où l'on aura battu le nombre de spectateurs cette saison, le débat démarra coumme on pouvait s'y attendre. Entre deux équipes forcément démobilisées, on cherchera en vain toute trace d'un vrai rythme.

Le 5-1 infligé ici mènte aux Bordelais n'avait pas échappé aux oreilles des Niçois lesquels s'évertuèrent à tisser une toile d'araignée au milieu du terrain. Du coup, et avec une formation lyonnaise dépourvue de sa force habituelle, le mouvement, Damien Grégorini vécut vingt-cinq premières minutes fort tranquilles. Grégory Coupet aussi ! Il faudra attendre la 28ème pour voir le gardien niçois être sollicité, sur une ouverture de Reveillère, Govou centra pour Malouda dont la reprise de la tete détournée au dernier moment par Jacques Abardonado. L'OL commença à monter en pression, et si on excepte une tête d'Agali bloquée par Coupet, le champion de France s'appropria le dernier quart d'heure.

On notera ainsi des frappes de Diarra et de Malouda, et plus encore ce coup franc signé Juninho et qu'il avait lui-même obtenu, et surtout cette superbe ouverture du Brésilien pour Govou face auquel Grégorini se montra décisif.

L'OL retrouvait quelque peu son fil conducteur, mais c'est Nice qui signait le meilleur retour avec ce magnifique coup franc de Vahirua que Coupet sortait d'une belle claquette.

On jouait la 51ème minute et les Niçois montraient des vélléités a l'image de ce décalage de Vahirua pour Roudet. Il faudra une intervention très opportune de Réveillère pour éviter un face à face avec Coupet. La rencontre s'emballait un peu et les Lyonnais poussaient quelques pointes. En tout cas, la domination territoriale était de leur fait et visiblement, Nice se satisfaisait de ce match nul.

La température s'élevait sensiblement dans un Gerland trépignant et si heureux de participer à ce dernier acte d'un championnat peu ordinaire. C'est ainsi qu'il acclamera chaque Lyonnais dès qu'il touchera le ballon.

Un ballon que les Azuréens chez lesquels Bruno Valencony était rentré pour sa der ne voyait plus trop. Clin d'oeil : l'ancien portier bastiais se signalait de la plus belle des manières en détournant un boulet de canon de Wiltord consécutif à un une-deux avec Govou.

On l'aura compris. Le score n'évoluerait pas. l'OL aura juste égalé le record de 79 points, record qu'il a déjà atteint et qu'il détient en compagnie de Nantes et de Monaco.

Il une terminait pas sur une 23ème victoire. Mais, l'essentiel était bien évidemment ailleurs. Et à voir l'émotion et la frénésie qui s'empara de Gerland, on sut où il se situait.

Cet OL-Nice relevait de l'anecdote. Dans une ambiance proprement incroyable, l'Olympique lyonnais parachevait une saison quasi magique. Son jeu à la fois flamboyant et efficace avait soulevé l'unanimité et l'histoire du football français laissera une place privilégiée à la bande à Le Guen.

Antoine OSANNA
Le Progrès