Nice a gaspillé

Pour n'avoir pas su concrétiser de nombreuses occasions, les Niçois ont offert un joli match nul aux Nantais.

L'OGC Nice ne sait plus gagner à domicile. C'est embêtant car hier soir, contre Nantes, il disputait son 3e match de la saison au Stade du Ray.

Comme face à Troyes (1-1) et Sochaux (1-2), il a pourtant ouvert la marque, se procurant de très belles opportunités pour la creuser définitivement. Mais la réussite et la confiance fuient les attaquants de Frédéric Antonetti, dépité et frustré à l'issue de la rencontre : « On pêche vraiment dans la finition. » Le coach espère recruter un élément offensif avant la fin du marché des transferts, capable de concrétiser les nombreuses occasions : huit au total hier soir.

Tout avait donc bien commencé pour les Rouge et Noir. À la 7e, délaissé par une défense nantaise fébrile voire faible pendant les 45 premières minutes, Bagayoko, bien servi par Vahirua, trompait Landreau. Quelques minutes plus tard (15e), Vahirua trouvait Echouafni, seul au second poteau, mais le milieu défensif manquait le cadre. Nice dominait outrageusement, empêchant les Nantais de s'organiser et de respirer. « Le pressing des Niçois nous a considérablement gênés » confiait Frédéric Da Rocha à la fin du match. Maladroits, mous et incapables de respecter les consignes initiales, les Nantais ont fait parfois peine à voir.

Faé réveille Nantes

Heureusement, Mickaël Landreau veillait, impeccable à la 27e sur une frappe de Koné, vigilant (28e) sur une tête de Varrault et magistral à la 39e sur une tentative de Bagayoko lequel appartient toujours au FC Nantes, et s'est régalé ou vengé en mettant un joli désordre dans sa défense. « Onl e connaît pourtant » , soupirait Da Rocha promu meneur de jeu et heureux comme ses partenaires d'achever la première période sur un aussi petit score.

Dans les vestiaires, les Nantais se sont donc dit que ce serait difficile de faire pire. Serge Le Dizet leur a demandé d'être plus agressifs, de mieux tenir le ballon. D'être cohérents. Les Nantais sont de bons élèves, Emerse Faé le premier. Médiocre en première période, il haussa son niveau de jeu. Profitant de la passivité des Niçois, il s'offrit une course de 40 mètres, quelques dribbles subtils et une frappe précise du droit que Grégorini ne pût détourner (1-1 ). « Sur cette égalisation, regrettait Antonetti, on a accumulé les erreurs individuelle et manqué
de prises de décision. » À la 68e, les Nantais complètement revigorés s'offrirent une nouvelle opportunité avec un centre de Signorino repris par Tchato qui s'emmêla les pieds et faillit tromper son propre gardien. Avec un peu de maîtrise technique et de meilleurs choix, Nantes aurait donc pu créer une très belle surprise et enfoncer encore un peu plus des Niçois malheureux jusqu'à la dernière minute du temps additionnel. Car ils eurent encore de franches occasions en seconde période. À la 56e, Roudet, de la tête, remit le ballon sur celle de Bagayoko, incapable de cadrer à deux ou trois mètres du but de Landreau.

À la 70e, Bagayoko, encore lui, semait une énième fois Guillon, mais butait sur Landreau. Et que dire de cette ultime opportunité (90e+ 5) signée Roudet, seul dans la surface mais imprécis ? Il faudra rectifier le tir car les occasions ne seront pas toujours aussi belles. Mais les Niçois, qu'ils se rassurent, ne tomberont pas tous les week-end sur Mickaël Landreau.

Guillaume DUFY
L'Equipe