Nice-Monaco : le match n’est pas fini

Un président qui veut écrire à la Ligue, un autre qui avoue sa lassitude, des joueurs qui critiquent le comportement de l’arbitre. Retour sur le derby.

PRÉSENT SAMEDI à Nice, Jérôme de Bontin, le futur ex-président monégasque, a peu goûté le comportement des supporters du Gym. « J’ai été scandalisé, avoue-t-il. Ils ont lancé des insultes contre le prince qui vont m’inciter à écrire à la Ligue. Cela peut être comparé à du racisme. La Ligue se positionne sur des sujets qui ne sont pas forcément plus importants. Je pense qu’il faut aborder ce genre de dérive. Je souligne aussi le jet de pétard vers notre gardien Stéphane Ruffier qui aurait pu aboutir à l’arrêt de la rencontre. »
Un incident qui va obliger Maurice Cohen à retourner défendre son club devant la commission de discipline. Le président niçois craint des sanctions. « On était sous le coup d’une amende de 20 000 euros. Elle va être au moins doublée. J’espère que ça n’ira pas plus loin. Mais les spectateurs fautifs doivent savoir qu’ils pénalisent le club. » Car le Gym risque plus gros. Un match à huis clos par exemple, suivant la teneur du rapport du délégué. Samedi, le président niçois souvent en décalage avec ne partie des spectateurs, n’a pas apprécié la banderole où était inscrit : « Sept ans de maintien basta, on veut l’Europe ».

Echouafni :« L’arbitre a dépassé les bornes »

« Lors des trois dernières années,on a fait deux fois huitièmes, explique-t-il. On va finir dans les mêmes eaux cette saison. En plus, on a joué une finale et une demi-finale de Coupe de la Ligue. Le tout avec 5 000 bonnés, même pas 10 000 spectateurs de moyenne, un budget de moins de 30 millions, sans stade, ni centre d’entraînement. Alors, je comprends mal le désenchantement actuel. Si d’autres sont capables de faire mieux, je laisse la place. J’en suis vraiment à me poser des questions et je ne suis pas le seul dans ce cas-là au club. »
Un club où le capitaine Olivier Echouafni n’a pas aimé le comportement de Tony Chapron. Pour le milieu de terrain, l’arbitre de la rencontre a eu « une attitude inadmissible et incompréhensible. Pourquoi faire des réunions avec les capitaines et les entraîneurs si c’est pour avoir affaire à ce genre de comportement anormal.
Je ne veux pas entrer dans les détails, mais il a mal parlé à beaucoup de joueurs et a dépassé les bornes.
François Modesto (capitaine de Monaco) était d’accord avec moi. » Réponse de l’intéressé : « Je me suis adapté au contexte du match, il n’a peut-être pas compris ça. On se doit d’être dans une sorte de bulle, on ne va pas taper dans le dos de tout le monde. Mais j’ai toujours eu de bonnes relations avec lui. »

Jean-Pierre Rivais
L'Equipe